Vaccin A/HN1 / et charbon de bois pollué....

Publié le par cap21.poitou-charentes.over-blog.com

 

*source UNIVERS-NATURE :

 

 

Des cas de narcolepsie chez des vaccinés contre le A/H1N1

La découverte officielle de plusieurs cas de narcolepsie (1) chez des individus vaccinés contre le virus A/H1N1 est à mettre au compte de la Suède, rapidement suivi par la Finlande puis par la France. Lors du lancement de l'alerte suédoise, le 18 août, le pays comptait 6 cas de narcolepsie chez des enfants âgés de 12 à 16 ans, atteints un à deux mois après une vaccination par le vaccin Pandemrix® (2). Depuis, 4 nouveaux cas ont été signalés en Suède, tandis que la Finlande et la France déclaraient chacune 6 cas.
Face à ces constats, l'Agence Européenne des Médicaments (EMA) vient d'annoncer avoir ouvert une enquête sur le Pandemrix®, soupçonné d'être à l'origine de 21 des 22 cas de narcolepsie signalés à ce jour. Néanmoins, selon l'Agence Française de Sécurité Sanitaire et des Produits de Santé (AFSSAPS), à ce stade aucun lien entre la vaccination contre la grippe A/H1N1 et la survenue de narcolepsie n'a pu être établi.

Selon la ministre de la santé, sur les 5,7 millions de personnes (4,1 millions avec le Pandemrix®) qui ont été vaccinés en France, 4 121 effets indésirables ont été signalés, dont 94 % de considérés bénins (courbatures ou fièvre, réactions au site d'injection, réactions allergiques). En outre, la crainte de syndrome de Guillain-Barré ne s'est pas confirmée, puisque seuls 9 cas ont finalement été validés sur 42 attendus. Néanmoins, les effets secondaires graves ont conduit au décès de 21 personnes.
Face à ce bilan, si la prudence est de mise dans les déclarations, tant au ministère de la santé qu'à l'AFSSAPS, le faible nombre de cas de narcolepsie (avec cataplexie) enregistré apparaît aujourd'hui insuffisant pour ne se baser que sur ce seul critère pour mettre en cause le vaccin, la France comptant environ 500 nouveaux cas par an de cette pathologie.

Si le Pandemrix® devait être mis en cause, nul doute que cette affaire relancerait la polémique sur la gestion de la grippe A/H1N1 et l'empressement des autorités de nombreux pays à vacciner leur population.
Pascal Farcy
1- La narcolepsie avec cataplexie est une maladie rare, caractérisée par une somnolence diurne excessive associée à des pertes du tonus musculaire déclenchées par une forte émotion.
2- Rappelons que le Pandemrix®, développé par le laboratoire GlaxoSmithKline (GSK), est un des vaccins qui comprend un adjuvant pour stimuler fortement l’immunité en favorisant la fabrication d’anticorps, à partir d'une dose moindre d'antigènes.

 

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D es traverses de chemins de fer reconverties en charbon de bois… toxique ?

Au regard de la directive européenne du 20 décembre 1994 et de l’arrêté du 7 août 1997, l’utilisation de bois traités aux huiles de créosote (1) pour la fabrication du charbon de bois est interdite, et ce en raison d’un risque cancérogène. Toutefois, en vue de recycler d’anciennes traverses de chemin de fer en charbon de bois à usage domestique, l’entreprise Sidénergie, dans le Lot, a fait une demande de dérogation. Etudiée sur la base de 3 échantillons collectés dans un unique four de carbonisation par un huissier, lui-même mandaté par l’exploitant, cette demande a finalement été acceptée. Emis par le Conseil Supérieur de l’Hygiène Publique de France (section de l’alimentation et de la nutrition), dépendant du Ministère de la Santé, cet avis favorable n’a admis qu’une seule réserve : « l’approvisionnement en traverses doit être de qualité homogène ».

Cette dérogation est pourtant loin d’être anodine, comme le souligne l’association de protection de l’environnement Robin des Bois. De fait, bien que les anciennes traverses issues de voies ferroviaires soient vieilles de plusieurs décennies, elles contiendraient encore individuellement plusieurs litres de créosote. Les traverses sont polluées par les égouttures des wagons assurant le transport de matières toxiques. Pour sa part, Sidénergie a recyclé en charbon de bois 3 000 tonnes de traverses de chemin de fer provenant du démantèlement de l’usine toulousaine AZF. Or, durant leur carrière, les traverses sorties des rails ont régulièrement été imprégnées par les pesticides des « trains désherbeurs », dont le passage vise à contrer toute colonisation végétale sur les voies.

En dépit de ces constats, Sidénergie, promue comme un acteur du recyclage, aurait reçu l’appui financier de l’ANVAR (2), l’ADEME, la région Midi-Pyrénées et la SNCF, selon Robin des Bois. Aussi, et ce malgré « la présence dans ses stocks de poteaux traités à l’arsenic constatée par les services de l’Etat, les mises en demeure à répétition pour non-conformité à l’arrêté préfectoral d’exploitation et une gestion douteuse des déchets », Sidénergie poursuivrait aujourd’hui ses activités. Bien qu’ayant confié à Robin des Bois son intention de requérir auprès de l’AFSSA une nouvelle expertise sur ce dossier, le Ministère de la Santé n’a, semble-t-il, finalement pas jugé nécessaire d’aller au bout de la démarche.
A en croire ses discours promotionnels relayés par l’association, Sidénergie est ainsi à même d’exporter sa production dans des pays soumis à la directive européenne interdisant l’utilisation de bois créosotés pour la fabrication de charbon de bois, par la seule grâce d’une dérogation délivrée par les autorités françaises il y a plus de 10 ans.
Cécile Cassier
1- D’après la définition fournie par GTIF (Gestion des Techniques d’Ingénierie et de Formation), « La créosote est constituée de centaines de composés dont le groupe le plus important est celui des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). La créosote est un mélange de substances obtenu par distillation de goudron. Elle est classée comme cancérigène à cause de certaines de ces substances, notamment le benzo-a-pyrène ». Ce dernier est, en effet, classé comme substance cancérigène dès lors que sa concentration excède 50 ppm. Toutefois, une étude menée à la demande de la Commission européenne aurait conclu que, même en cas de concentration en benzo-a-pyrène inférieure à 50 ppm, la créosote et / ou le bois traité à la créosote présente « un risque de cancer pour les consommateurs clairement préoccupant » selon GTIF.
2- Agence Nationale de Valorisation de la Recherche.

 

Publié dans information générale

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