REACH et les Pesticides..../ Pesticides sur berges...

Publié le par cap21.poitou-charentes.over-blog.com

 

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News Ecologiques :

 

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Les industriels de la chimie font de la résistance face à REACH

A deux mois de l'échéance de sa première étape, REACH, le règlement européen visant à encadrer l'homologation et l'utilisation des substances chimiques, doit faire face à une forme de boycott des industriels du secteur.
L'enregistrement des dites substances constitue l'élément de base du système REACH. Leur enregistrement dans une base de données, gérée par l'Agence européenne des produits chimiques, est à la charge de leur fabricant ou importateur. Or, alors que l'échéance de cet enregistrement est fixée au 30 novembre 2010, le succès n'est pas au rendez-vous, la France s'illustrant notamment avec à peine la moitié du nombre attendu d'entreprises nationales qui se serait soumis à la déclaration.

Si la théorie veut que les portes de l'union Européenne soient fermées aux substances chimiques non enregistrées à cette date butoir, l'Agence européenne des produits chimiques, en charge de la collecte de ces éléments, a d'ores et déjà indiqué que certaines difficultés rencontrées par les entreprises pourraient être prises en compte concernant le respect de l'échéance du 30 novembre.
Néanmoins, à mots couverts, certains représentants du secteur chimique ne se privent pas d'avancer une autre explication à ce manque d'entrain des industriels. A l'heure où la crise économique continue de sévir et que la concurrence mondiale se fait chaque jour plus rude, nombre d'entre-eux considèrent que ce règlement, qui leur est imposé, est un frein supplémentaire à leur activité. A ce titre, rien de tel qu'un refus de soumission massif, dont l'impact pourrait contraindre l'UE à assouplir encore un peu plus sa réglementation REACH.
Pascal Farcy
1- Seules les substances chimiques, fabriquées ou importées à plus d'une tonne par an, sont concernées.

 

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Fin des pesticides sur les berges, d'ici 2013 ?

Le 3 septembre dernier, Chantal Jouanno, Secrétaire d’État à l’Ecologie, des représentants de collectivités territoriales, ainsi que les principaux acteurs de l’usage professionnel des pesticides ont signé un accord cadre relatif à l’usage professionnel des pesticides en zones non agricoles (voiries, trottoirs, parcs publics, terrains de sports ou de loisirs, zones industrielles, aéroports…). A l’heure actuelle, celui-ci représente environ 5 % du tonnage de substances actives commercialisées chaque année en France et est une source de contamination des eaux.

S’inscrivant dans le cadre du plan Ecophyto 2008-2018 issu du Grenelle, la quinzaine de signataires de cette charte s’est notamment engagée à améliorer les pratiques d’entretien, choisir les aménagements urbains nécessitant un usage en pesticides aussi limité que possible et favoriser la diffusion des bonnes pratiques et le partage des retours sur expériences. La charte entend, en outre, réduire de 50 % le recours aux produits phytosanitaires d’ici 2018.

Signataire de cet accord, VNF (Voies Navigables de France) a affirmé viser l’objectif  « ZERO PHYTO » d’ici 2013. D’après ses dires, sa consommation de produits phytosanitaires est passée de 5 386 litres en 2008 à 1 315 litres en 2009. Si diverses initiatives ont vu le jour, certaines directions territoriales VNF, dont DT Strasbourg, DT Nord/Pas-de Calais, DT Sud-Ouest, DT Nord-Est, ont proscrit l’utilisation des produits phytosanitaires de leurs pratiques d’entretien du domaine public fluvial.
Privilégier le fauchage pour le linéaire facile d’accès, ou recourir à une désherbeuse thermique à gaz ou à vapeur pour les petites surfaces font partie des « bonnes pratiques ». Pour sa part, la direction territoriale Rhône-Saône-Méditerranée a expérimenté la méthode Waïpuna, à savoir l’application de mousse de coco avec de l’eau chaude. En 2009, la direction territoriale du Bassin de la Seine a eu recours à une méthode de désherbage par pulvérisation d’eau à très haute pression, froide ou chauffée à 110°C, avec ajout ou non de bicarbonate, un sel alimentaire. Puisant dans un cours d’eau, celle-ci permettrait d’en réduire la consommation. Enfin, la subdivision du Languedoc-Est, dans le Sud-Ouest, a lancé une expérience de pâturage de moutons sur son territoire. Egalement retenu par la direction de Nord-Pas de Calais, l’éco-pâturage a été mis en place dans cette région en vue de l’entretien de 6 km de berges le long du canal d’Aire.
Prometteuses, ces initiatives devront certes faire leur preuve pour aboutir à une suppression totale des produits phytosanitaires à l’horizon 2013.
Cécile Cassier

- source Univers-Nature --

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Publié dans Pesticides

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