sur les lampes à incandescence et leur substitution par ...

Publié le par cap21.poitou-charentes.over-blog.com

 

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La Suisse appelle à utiliser les lampes à économie d'énergie avec précaution

La disparition progressive des ampoules à incandescence est en cours et s'achèvera en 2012. Technologiquement, les solutions de substitution ne sont toutefois pas encore à 100% aussi satisfaisantes que ces ampoules dont le piètre rendement énergétique (95% du courant se perd sous forme de chaleur) précipité la fin.
De grandes disparités de performance existent selon les différents modèles, notamment les ampoules dites à basse consommation, ou à économie d'énergie. Le délai, pris par certaines de ces ampoules pour parvenir à leur intensité d'éclairage maximale, est fort peu agréable, augmentant d'autant la sensation d'un flux lumineux moins performant face aux incandescences. A ce titre, il est étonnant que le législateur ait choisi un calendrier de retrait des ampoules à incandescence commençant par les références les plus puissantes. L'inverse aurait été assurément plus logique et satisfaisant pour les consommateurs (1), en laissant le temps aux industriels de faire évoluer la technologie.
D'autre part, outre leur problème d'encombrement qui les rend aussi inadaptables à certains luminaires, ces ampoules ont encore deux inconvénients : leur composition, qui en fait des produits dangereux soumis à collecte pour leur traitement, et l'émission de champs électromagnétiques très largement supérieurs aux recommandations actées par le Parlement Européen fin 1998 (recommandation de 1 V/m - volt par mètre).

La publication en août 2007, par les associations Arca Ibérica et Criirem, de tests de mesures de rayonnements radioélectriques avait mis en avant l'existence de ces champs électromagnétiques avec la détection de valeurs comprises entre 180 V/m et 1,8 V/m, dans les 20 premiers centimètres de distance d'une ampoule basse consommation. Si ce constat n'avait fait l'objet que d'une faible médiatisation, une étude, reposant sur une nouvelle méthode d'analyse, vient de faire des constats similaires.
Réalisée pour le compte de l'Office fédéral de la santé publique et de l'Office fédéral de l'énergie suisses, elle confirme que pour une distance de 30 cm, toutes les lampes testées sont largement au-dessus des valeurs limites recommandées sur le plan international, dans le cadre de l'exposition aux champs électromagnétiques.
Présentée hier à Berne, l'étude a été réalisée par la fondation It'Is Foundation (Foundation for Research on Information Technologies in Society) de Zurich. Si les résultats permettent de supposer que les champs électromagnétiques des lampes à économie d'énergie n'ont aucun impact négatif sur la santé à au moins 30 cm de la source, à titre préventif les deux offices fédéraux conseillent de respecter cette distance minimale en particulier lorsque la lampe fonctionne pendant longtemps, comme par exemple une lampe de bureau ou une lampe de chevet. Un conseil d'autant plus logique que les conséquences à long terme d'une exposition plus proche n'ont pas encore été suffisamment étudiées.
Pascal Farcy
1- … et l'emploi, puisque nombre d'ampoules à incandescence étaient fabriquées en France, à l'inverse des ampoules basse-consommation réalisées en Asie.

Publié dans information générale

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