Parlons du BIO: gestion et politique du bio....

Publié le par cap21.poitou-charentes.over-blog.com

 

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**** BLOG NOTES DU 12 AOUT 2010 :

 

-Parlons du BIO :

S'il est vrai que nous manquons de surfaces et de producteurs 'Bio' en France, la compétition lancée entre les marques d'hypermarchés ( Leader-Price-Auchan-Leclerc..) est malsaine...

''''Redorer son image et capter les clients : l'intérêt est double pour les grandes surfaces. « De plus en plus de consommateurs sont attirés par les produits bio. Mais le principal frein à l'achat demeure le prix », indique le groupe Auchan, pour justifier sa stratégie. « Je ne suis pas contre la démocratisation du bio, répond Julien Adda. Mais il faudrait que les grandes surfaces pratiquent les mêmes marges pour le bio que pour l'agriculture conventionnelle. Or, c'est loin d'être le cas. » Ainsi, quand la marge est en moyenne de 0,50 € pour des pommes standards, elle atteint 1,09 € pour les pommes bio, remarquait en début d'année l'association de consommateurs UFC Que choisir.

Autre problème pointé du doigt par la Fnab : l'importation de produits bio, comme les oranges d'Espagne ou les céréales venues d'Asie, par les GMS. « On risque d'être confronté à un dumping social et environnemental », craint la Fnab. « Si on doit importer du bio, c'est qu'on n'en produit pas assez en France, se défend, sur son blog, Michel-Édouard Leclerc. Plutôt que de critiquer les importateurs et d'invoquer le retour au protectionnisme, investissons dans une politique nationale du bio. »

La Fnab demande aussi davantage de subventions pour rendre les produits issus de l'agriculture biologique plus accessibles. Or, les aides européennes continuent de favoriser les modes d'exploitations intensifs. (cf-Ouest-France du 10/08/2010)- –

Il ne faut pas qu'une pression soit exercée sur les producteurs locaux afin qu'ils baissent leurs prix car cette recherche d'une production à bas coût est déstructurante pour la filière et génère une concurrence entre les producteurs avec tous les risques d'une baisse de la qualité des produits.

Il est vrai que le Bio ne peut être ni vendu ni produit à des prix discounts. Il doit pouvoir assurer une juste rémunération aux producteurs et à contrario, pour être accessible à tout le monde, ne pas être considéré comme un produit de luxe. Là se trouve son point d'équilibre et une saine concurrence avec l'agriculture productiviste qui elle-même, subit les coûts des intrants et autres produits phyto-sanitaires, est souhaitable dans l'intérêt bien compris des consommateurs, outre le fait de consommer des produits sains...

La promotion publicitaire faite indirectement aux produits bio par ces enseignes n'est pas négligeable mais c'est la guerre des prix qui est dommageable. Faire venir des produits de l'étranger, sans garantie d'un respect conforme à un label, peut être aussi un risque pour cette filière s'il devait y avoir des litiges sur la qualité... L'agriculture biologique française a lancé son propre label plus restrictif que celui de la Communauté Européenne ( relativement laxiste) laquelle continue à favoriser l'agriculture intensive, or il suffirait d'infléchir les aides au profit de l'A.B. Pour donner un essor souhaitable à celle-ci..

Soulignons aussi que la culture du riz mise au point par un missionnaire à Madagascar, sans apports et 100 % naturelle , très productive et presque sans eau, est biologique, mais non diffusée car contraire aux intérêts des lobbies commerciaux des intrants et autres produits chimiques ???....

Cette filière souffre des maux de sa jeunesse et nous devons l'épauler, la soutenir, faire comprendre aux décideurs politiques que la Santé Alimentaire, la création d'emplois, la pérennisation de ces petites entreprises, sont à ce prix..

(comme c'est l'été : un record au Guiness : une lettre parvient à sa destinataire 28 ans après sa mise en boîte (cachet de la poste faisant foi) De Ussel à Angers, dommage que ce courrier ne puisse raconter son voyage......§§).



( par Michel CHARRIER – Animateur du Blog de CAP21 – Poitou-Charentes )...

 

Publié dans Agriculture

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