Déglobalisation / sur l'Euro / Eco-Emballage(C.Lepage)..

Publié le par cap21.poitou-charentes.over-blog.com

 

**** BLOG NOTES DU 26 Novembre 2010 :

 

-Déglobalisation : deux notions différentes et divergentes :

-la notion de déglobalisation mise en avant au sein même du mouvement altermondialiste -de plus en plus souvent appelé aujourd'hui mouvement pour la justice globale- permet-elle encore de maintenir l'idée d'une autre globalisation ? Ne traduit-elle pas plutôt, à sa façon, la perméabilité du même mouvement à des modes de pensée qui aboutissent à lui faire rejoindre les positions des droites nationalistes, populistes ou radicales, n'est-elle pas une marque de la crise idéologique de l'altermondialiste ?

-Les tenants de la déglobalisation, à commencer par le militant-sociologue philippin Walden Bello, un des ténors parmi les intellectuels altermondialistes, auteur de « Deglobalization : ideas for a new world economy » (Zed Books, London, New York, 2002) ne demandent pas le protectionnisme absolu, la fin complète de l'ouverture économique et financière entre les pays. Ils en appellent à des stratégies économiques nouvelles ou renouvelées, ils donnent priorité à la production locale, tournée vers le marché local, et non à la production pour les exportations.

Il s'agit pour eux de déconstruire le pouvoir des grandes firmes et de la finance internationale, en construisant par le bas des solidarités locales, dans une logique conjuguant donc la production et la référence à des besoins populaires qui ne seraient plus façonnés par la culture de la consommation moderne. Ajoutons à ces dimensions économiques, culturelles et sociales le souci de respecter l'environnement, ce qui peut aussi passer par une réhabilitation des campagnes, de l'agriculture paysanne et des collectivités agraires. -lien : http://www.rue89.com/wieviorka/2010/11/22/quentend-on-au-juste-par-le-terme-deglobalisation-177176 -

 

-l'EURO : par Eric le Boucher :..Jamais aucun pays, une fois entré dans l'euro, ne le quittera. Malgré les pressions considérables. Malgré les opinions publiques qui y pousseront pour abréger les souffrances des plans d'austérité imposés. Jamais, parce que les souffrances d'une sortie seraient pires. Jamais surtout parce que pour un gouvernement qui déciderait une sortie, ce serait un suicide devant l'Histoire. Il laisserait la trace d'une honte nationale. Parce qu'enfin le tricot européen se déferait rang par rang et que les autres, les grands pays, Allemagne et France, ne pourront pas laisser faire. En bref, malgré leur force, les marchés qui, ne l'oubliez pas, sont anglo-saxons, n'auront pas l'euro! Telle est ma conviction. ….Cette fois, la crainte n'est pas une chute directe des pays européens comme des dominos mais une chute des banques par contagion. Le mécanisme inventé peut servir à Dublin. Mais les Allemands exigent qu'une restructuration des dettes bancaires fasse payer les prêteurs. Avec raison! Il est temps que les banques surveillent enfin ce qu'elles font de notre argent. Mais les marchés financiers et la Banque centrale européenne y voient une cascade de faillites. Il faudra bien qu'une restructuration des dettes –privées ou publiques, on ne sait encore– ait lieu. ..lien : http://www.slate.fr/story/30443/sortir-euro-impossible -)-

(note du blog : jusqu'à quand les gouvernements vont-ils faire cavaliers seuls, faire face aux tests de la volonté politique par les marchés, à quand des règles communes financières,économiques et sociales, Messieurs les Gouvernants, passez outre vos nationalismes désuets..).

 

-Corinne LEPAGE : 22.11.2010Les coups tordus : Il arrive quand un homme politique veut faire un coup ou passer une loi qu’il l’assortisse de contreparties qui font un leurre pour le législateur. Il suffit que les décrets ne soient pas publiés et hop une loi votée, une annonce faite, un coup médiatique et pas d’effet (par exemple le référendum d’initiative citoyenne). Il arrive qu’une veille d’élection, un gouvernement passe par décret un cadeau électoral à destination de son électorat captif pour le rassurer. Il arrive qu’une veille de départ en vacances en catimini un décret soit publié afin que personne ne s’en rende compte. Il arrive même, la veille d’un remaniement, qu’un ministre passe un décret ou un accord qui vient remettre en cause 2 mois de négociation. C’est ce qui vient d’arriver sur les tarifs d’éco-emballage. Prenez un groupement d’entreprises qui, en 1992, a su faire voter une loi ad hoc pour éviter une législation trop dure, visant à ce que les industriels reversent une partie des frais de recyclage aux collectivités territoriales, le résultat permet d’économiser des écotaxes qui en Allemagne (qui a choisi une gestion publique) peuvent être 50 fois plus importantes. Aujourd’hui, cet éco-organisme est confronté à un ré-agrément et cela 2 ans après un scandale financier. Entre temps, une loi issue du grenelle de l’environnement, impose des contraintes supplémentaires à ce même éco-organisme en matière de transparence et de réalisation de ses objectifs. Les dépenses sont évaluées à 930 millions d’euro. L’éco-organisme les estime à 540 millions d’euro. Cet éco-organisme arrive alors à faire exclure 6 points de la négociation : la non-imputation des coûts différenciés entre emballages et papiers, la non-prise en compte de la TVA, de l’inflation, de l’évolution de la TGAP ni de la souillure liée aux déchets d’emballages, enfin l’imputation contestable des prix de reprise des matériaux. Au final, le décret est publié en catimini 2 jours avant le remaniement, sans l’avis de la commission consultative dont les collectivités territoriales et les associations font partie. L’arbitrage final est de 630 millions d’euro. Il va en coûter 300 millions non financés, à charge des collectivités dans une période d’austérité. Alors oui les élus et les associations ont le droit d’être en colère et oui les usagers au moment où ils reçoivent leurs impôts locaux peuvent se plaindre. Ce mode de fonctionnement est une catastrophe écologique (recyclage) et économique (dans les surcouts des déchets, ceux de l’emballage,…) -. En diplomatie internationale on dit « le diable se cache dans les détails ». Dans l’application des lois on ne doit pas en être loin. Cette histoire, bien sur, est celle du barème E confronté à l’éco-organisme éco-emballage. Corinne Lepage.

 

----par Michel Charrier – Animateur du blog CAP21 Poitou-Charentes ..

 

Publié dans Ecologie-environnement

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