Incinérateurs :UIOM à Gilly sur Isère..

ù

** BLOG NOTES DU 30 Novembre 2010 :

-DIOXINE à Gilly-sur-Isère : ce scandale écologique qui remonte à 2000 arrive devant un tribunal.. A ce moment, les mesures effectuées sur cette Unité d'incinération d'ordures ménagères (UIOM) dépassaient jusqu'à 750 fois la norme maximale autorisée.

Les riverains et les associations s'étaient indignés de l'apathie générale devant cette pollution hautement cancérigène, de type Sévéso. A la suite de l'enquête, cette usine a été fermée en octobre 2001 par une mesure administrative, 7 000 têtes de bétail abattues, deux millions de litres de lait et 24 tonnes de produits laitiers détruits.

Lors de l'instruction, la juge d'instruction Hélène Lastéra, avait mis en examen deux préfets ( procédures annulées pour faute de charges suffisantes??), trois ministres de l'environnement entendus : Michel Barnier, Corinne Lepage et Dominique Voynet, qui avaient alertés les Préfets devant les risques et ….

Le résultat est tout simple : à la suite d'expertises qui n'ont pas démontré un lien de causalité certain entre la pollution à la dioxine et les cancers ainsi qu'une étude concluant à l'absence d'augmentation significative de cancers, le dossier est presque vide ….

Les riverains et partie civiles ont été déboutées de leur plainte en tant que parties civiles. Le président du syndicat inter-communal,propriétaire de l'incinérateur et ancien Maire d'Albertville (Savoie) a été mis hors de cause tout comme les Préfets chargés de faire respecter les normes en vigueur.

Seul l'exploitant du site : Novergie Centre-Est – filiale de Suez Environnement – avec son ex-directeur, seront jugés pour non-respect des normes environnementales.

Cette affaire va seulement être jugé devant le tribunal pénal local, comme une banale affaire...

Ceci démontre que l'environnement est utilisé comme un appeau mais dévoyé en permanence. Le CNIID sur son site ''' c'est dans notre assiette et dans notre verre de lait, puis dans notre estomac, que se retrouvent les contaminants. Ce phénomène, appelé bioaccumulation, est particulièrement actif pour l'être humain car nous sommes en bout de chaîne alimentaire. En termes de santé publique, les résultats peuvent être significatifs. Ainsi, le Comité de la prévention et de la précaution, organisme officiel dépendant du ministère de l'Environnement, a estimé qu'au minimum 1800 personnes meurent du cancer chaque année en France à cause des dioxines.

Encore récemment, nous avons révélé l'ampleur de la contamination du poisson par les dioxines (le 14 mars), preuves à l'appui, ainsi que le déversement de cendres toxiques issues de l'incinération un peu partout en France, y compris sur des chemins forestiers (le 5 avril). De plus, le mois demier, le ministère de l'Environnement américain a revu à la hausse le danger que représentent les dioxines, particulièrement en ce qui conceme la mortalité par cancer. ''''

En France, plus de 40 % de nos déchets ménagers sont encore envoyés dans des fours d'incinérateurs. Notre pays détient toujours le triste record du plus grand nombre d'incinérateurs d'Europe. Le recours à ce mode de traitement évite en effet de se poser les bonnes questions pour gérer nos déchets.

Cette technologie rigide et véritable « aspirateur à déchets » constitue un frein au développement de filières alternatives performantes (recyclage, compostage…) comme à la mise en place de politiques efficaces de réduction des déchets....

Je trouve révoltant cette banalisation de la pollution, que les deux opérateurs des UIOM : Véolia et Suez, continuent à prospérer sur la santé des Français, que l'on dise que la consommation est un moteur économique mais à quel prix ??, la crise emporte tout sur son passage : l'écologie, l'environnement, les risques se Santé publique.... quelques lampistes trinquent mais pas les responsables, ceux qui exigent de la rentabilité à tout prix... sans doute pour augmenter les primes des actionnaires et justifier leurs salaires et avantages mirobolants ...

-par Michel Charrier – blog CAP212 Poitou-Charentes-